Le projet de loi « fonction publique » sera-t-il repoussé ?

Philippe Pottiée-Sperry
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La réforme de la fonction publique, dans les cartons du gouvernement depuis le début du quinquennat Macron, sera-t-elle revue à la baisse au lendemain de la "crise des gilets jaunes" ? L'ouverture du grand débat national le 15 janvier ne va-t-il pas rebattre les cartes en matière d'organisation de l'Etat et des services publics, un des quatre thèmes abordés à cette occasion ?

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Alors qu'Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès de Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, souhaite son adoption d'ici à l'été prochain, les syndicats de fonctionnaires CGC, CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA demandent au contraire, dans un communiqué commun publié le 15 janvier, "la suspension du projet de loi relatif à la fonction publique et des processus engagés sur la réforme de l’État".

 

Les syndicats remontent au créneau

Après une année 2018 menée tambour battant par le gouvernement, avec l'ouverture de quatre chantiers de modernisation de la fonction publique (rénovation du modèle de dialogue social, recours au contrat, transitions professionnelles et mobilités, rémunérations), les syndicats, tout juste sortis des élections professionnelles du 6 décembre dernier, remontent ainsi au créneau. Dans l'attente de "l’ouverture de négociations visant à renforcer la fonction publique et les droits et garanties de ses personnels", ils prévoient d'ores et déjà de se retrouver fin janvier pour décider de la conduite à tenir.

Lancement d’une pétitionCes mêmes syndicats ont lancé, le 21 janvier, une pétition auprès de tous les agents publics, « pour exiger une revalorisation salariale ». Adressée au Premier ministre, cette pétition estime que l’amélioration du pouvoir d’achat des agents « est d’autant plus urgente que, depuis son arrivée, le gouvernement a accumulé des mesures négatives à leur encontre (gel de la valeur du point d’indice, mauvaise compensation de l’augmentation de la CSG, rétablissement du jour de carence…) ».
Emmanuelle Quémard
Philippe Pottiée-Sperry
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