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Légère baisse de la rémunération des agents de la FPT

Philippe Pottiée-Sperry
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En 2018, le salaire net moyen des agents de la fonction publique territoriale (FPT) a baissé de 0,9 % en € constant, selon une étude de l’Insee publiée le 1er septembre.

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Un agent perçoit en moyenne 1963 € nets par mois en équivalent temps plein (EQTP). Cette moyenne prend en compte tous les agents des collectivités territoriales, tous emplois et catégories confondus, qu’ils soient fonctionnaires ou non. Ce salaire net moyen augmente de 1 % sur un an en € courants. Mais en tenant compte de l’inflation, il se replie de 0,9 % en € constants, après quatre années consécutives de hausse.

Moyenne la plus élevée dans les départements

Les fonctionnaires représentent 80 % des effectifs en équivalent temps plein de la FPT. Leur salaire net moyen baisse de 1,1 % en € constants. Pour les non-fonctionnaires, il baisse plus modérément (– 0,2 %), principalement en raison du fort recul du nombre de contrats aidés, en moyenne moins rémunérés. Par ailleurs, pour les agents présents toute l’année en 2017 et en 2018 chez le même employeur et avec la même quotité de travail, soit près de deux salariés sur trois dans la FPT, le salaire net moyen baisse de 0,4 % en € constants.

Le salaire net moyen s’élève à 1858 € par mois dans les communes, à 2044 € dans les intercommunalités à fiscalité propre, à 2119 € dans les régions et à 2177 € dans les départements. Il varie de 1749 € pour les agents des CCAS et des caisses des écoles, dont un tiers ne sont pas fonctionnaires, à 2659 € pour les agents des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), en raison de primes spécifiques dont ils bénéficient. En 2018, le salaire net moyen en € constants est en baisse dans les différents types de collectivités, à l’exception des régions (+ 0,2 % en € constants).

Toujours le même écart de salaire pour les femmes

En 2018, le salaire net en EQTP des femmes dans la FPT s’élève en moyenne à 1885 € par mois, soit 9,2 % de moins que celui des hommes (2 074 €). Moins important que dans les autres versants de la fonction publique, cet écart augmente légèrement par rapport à 2017 (+ 0,1 point). L’écart est plus marqué pour les salariés de catégorie A (15,3 %) que pour ceux de catégorie B (6,7 %) et de catégorie C (10,4 %). Les femmes ont plus fréquemment des périodes de travail à temps partiel et/ou des interruptions de carrière qui pèsent sur leurs trajectoires salariales. Elles occupent relativement moins souvent les postes les plus rémunérateurs. De fait, plus le salaire est élevé, plus la part des femmes diminue : parmi les 10 % des salariés les mieux rémunérés, 48 % sont des femmes alors qu’elles représentent 59 % dans l’ensemble de la FPT et 68 % parmi les 40 % des salariés les moins rémunérés. L’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes dans la FPT s’explique pour près de la moitié par des différences de positions professionnelles. Ainsi, étant donnés la qualification (approchée ici par le grade et la catégorie), la situation vis-à-vis du temps partiel, le statut, le type ainsi que la taille de la collectivité employeuse et l’ancienneté (approchée ici par l’âge), les femmes perçoivent en moyenne 5,0 % de moins que les hommes en 2018, après 4,9 % en 2017.

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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