Olivier Ducrocq, président de l’ANDCDG : « Une entraide professionnelle »

Philippe Pottiée-Sperry
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Le directeur du centre de gestion du centre de gestion du Rhône et de la Métropole de Lyon (CDG 69), Olivier Ducrocq, a été élu, le 18 novembre dernier, président de l’Association nationale des directeurs et directeurs adjoints des centres de gestion (ANDCDG). Il succède à Jean-Laurent Nguyen-Khac, directeur du CIG de la Grande Couronne, qui occupait cette fonction depuis 2006. Entretien.

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Nouvellement élu à la tête de l’ANDCDG, quels sont vos projets ?

Il faut continuer à mener un travail de pédagogie auprès des employeurs au sujet du rôle des centres de gestion. Nous accompagnons aussi les CDG dans leurs étapes de mutualisation et de collaboration. L’originalité de notre association ne repose pas sur du lobbying auprès des collectivités mais sur une logique d’entraide professionnelle. Si nous comptons 140 membres au sein de l’ANDCDG, nous collaborons aussi avec 700 collègues au travers des commissions de travail. En outre, nous analysons collectivement la mise en œuvre des nombreuses réformes statutaires pour qu’elles s’appliquent au mieux au sein des collectivités. Rappelons que les 98 centres de gestion auxquels sont affiliés 97% des collectivités représentent la moitié des agents territoriaux. Il existe parfois des interprétations du statut, mais le rôle de l’association est de donner une vision commune. L’accueil et l’accompagnement des nouveaux collègues est également une tâche qui me tient à cœur. Leurs profils sont de plus en plus différenciés et ils sont très demandeurs d’échanges et de parrainages. Nous allons d’ailleurs lancer un site internet avec un espace collaboratif.

Deux ans et demi après la publication de la loi de « Transformation de la fonction publique », les CDG ont-ils endossé leurs nouvelles missions ?

Parmi l’ensemble des mesures découlant de ce texte, certains thèmes me semblent essentiels pour les CDG. L’obligation leur étant faite de signer des schémas de coopération régionaux ne peut que les renforcer alors même que l’hétérogénéité des prestations proposées d’un département à un autre est pointée du doigt. En termes de compétences, l’allègement des dossiers étudiés en commissions administratives paritaires va dans le bon sens et laisse plus de disponibilité pour les sujets à plus forte plus-value. S’agissant des lignes directrices de gestion, nous sommes réservés sur leur utilité pour les petits employeurs. Nous avons accompagné beaucoup de collectivités mais les CDG n’étaient pas demandeurs.

Par ailleurs, la mise en œuvre des dispositifs de signalement de harcèlement nous permet de remplir notre rôle de tiers de confiance. S’agissant du bilan social annuel, il est réalisé à partir de données que seuls les CDG peuvent recueillir et concernent la totalité des effectifs territoriaux. Quant aux fonctionnaires momentanément privés d’emploi, la proposition de dégressivité des salaires et de renforcement de l’accompagnement du retour à l’emploi faite par les CDG est entrée en vigueur.

Les CDG connaissent-ils encore une évolution de leurs missions ?

Au regard de l’allongement des carrières et de l’évolution de l’absentéisme, les pôles de santé pluridisciplinaires me semblent jouer un rôle unique et font des CDG un acteur essentiel de la santé pour les collectivités sans oublier leur rôle actuel et futur en termes de protection sociale complémentaire.

Propos recueillis par Emmanuelle Quémard

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Philippe Pottiée-Sperry
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