Reconversion des friches polluées : succès des appels à projets

Philippe Pottiée-Sperry
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Dans le cadre du Plan de relance, le premier appel à projets lancé par l’Ademe sur la reconversion de friches polluées issues d’anciens sites industriels ou miniers vient de se clôturer. Bilan : 192 candidatures déposées dont 92 pour le financement de travaux et 100 pour des études.

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Le montant de dépenses éligibles s’élève à 190 M€, correspondant à un volume d’aide maximum compris entre 59 et 77 M€. « Ce dispositif met en évidence le réel besoin des acteurs de l’aménagement pour un soutien économique à l‘émergence de projets », estime le ministère de la Transition écologique.

700 dossiers déjà déposés

Une enveloppe de 259 M€ sur deux ans est par ailleurs mobilisée par le Plan de relance pour accompagner le recyclage foncier des autres types de friches, sur l’ensemble du territoire, dans le cadre d’une instruction territorialisée sous l’autorité des préfets de région. La clôture de ces appels à projets régionaux s’échelonne entre le 26 février et le 19 mars. Au 5 mars dernier, alors que sept appels à projets régionaux sont clos, plus de 700 dossiers ont déjà été déposés, représentant plus de 1,1 Md€ de subventions demandées.

Engouement des acteurs locaux

Ces premiers chiffres montrent que ces dispositifs, qui visent à faire sauter le verrou du coût du recyclage foncier pour l’engagement en phase opérationnelle des projets d’aménagement et de construction, suscitent « un réel engouement et une forte mobilisation des acteurs locaux », se satisfait le ministère. Les projets sélectionnés par les préfets de régions dans le cadre de leurs enveloppes régionales doivent être annoncés d’ici le 15 avril prochain. Au regard de l’intérêt des projets et sur proposition des préfets, des lauréats complémentaires seront ensuite sélectionnés jusqu’au 15 mai.

Maîtrise de l’étalement urbain

La reconquête des friches constitue un enjeu majeur d’aménagement durable des territoires pour répondre aux objectifs de maîtrise de l’étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Les friches représentent, en effet, « un important gisement foncier dont la mobilisation et la valorisation doivent être préférées à l’artificialisation d’espaces naturels pour développer de nouveaux projets », souligne le ministère de la Transition écologique. Ainsi, la reconversion des friches contribue à la trajectoire du « zéro artificialisation nette » fixée par le gouvernement, et inscrite dans le projet de loi « Climat et Résilience » en cours d’examen au Parlement. Dans ce cadre, le ministère défend l’intérêt du fonds mis en place par le plan de relance qui, selon lui, « permet de débloquer des situations qui ne pourraient l’être sans soutien public, et témoigne de l’engagement opérationnel du gouvernement en faveur de la sobriété foncière ».

P.P.-S.

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