Stéphane Beaudet, président de l’Amif, défend « un pacte de confiance Etat-collectivités »
Stéphane Beaudet, président de l’Amif (1) : « Il faut redéfinir un pacte de confiance Etat-collectivités »
-A l’issue du grand débat, vous souhaitez un nouvel élan de décentralisation. Quelles en seraient les priorités ?
Il y a tout d’abord un besoin de clarification des compétences. Veut-on un acte de décentralisation de plus ou stopper la recentralisation rampante ressentie par les élus depuis plusieurs années ? Ces derniers temps, une série de décisions ont fait perdre du pouvoir aux maires dans leurs communes. A cela s’ajoute une perte d’autonomie financière et fiscale des collectivités, encore aggravée avec la contractualisation financière imposée aux élus. La disparition de la taxe d’habitation, même si j’y suis favorable pour des raisons de pouvoir d’achat, s’inscrit dans cette direction. Son remplacement s’effectuera par une recette d’Etat qui par nature ne sera pas très dynamique. Dans ce contexte, plutôt que de décentralisation, il faut redéfinir un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités, à négocier ensemble. Les communes doivent y avoir une place essentielle.