Les centres de gestion bretons lancent leur marque employeur

Julie Desbiolles
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Les centres de gestion bretons lancent leur marque employeur

Les quatre CDG se sont unis pour créer une plateforme de recrutement simplifié, autour d'une marque employeur commune aux collectivités de Bretagne. L'outil sera lancé cet automne.

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96 % : c'est le taux des collectivités bretonnes de plus de 5000 habitants qui déclarent rencontrer des difficultés de recrutement, selon les chiffres 2022 de l'Observatoire régional de l’emploi public territorial et des ressources humaines de Bretagne. Dans les quatre centres de gestion de Bretagne (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan), cette difficulté se traduit très concrètement par la difficulté à remplir les services missions temporaires, qui combinent accompagnement et formation et constituent la principale voie d'entrée dans la territoriale bretonne. 

Des CDG inconnus du grand public
C'est pourquoi les quatre CDG se sont alliés dès 2019 pour un diagnostic, qui a révélé deux obstacles : des clichés tenaces sur la fonction publique, et des CDG inconnus du grand public. « Nous en avons conclu qu'il nous fallait communiquer sur le sens des métiers territoriaux et sur la qualité de vie en Bretagne pour aller chercher un nouveau public », indique Laurent Zam, DGA du CDG 35. D'où l'idée d'une marque employeur : « Pour être identifiés, il faut que nous soyons reconnus à travers une marque, quelque chose qui nous rassemble et soit plus attractif que les CDG », détaille Edith Merrant, DGA au CDG 22.

Casser les codes
La marque employeur a été présentée aux collectivités bretonnes lors de la dernière conférence régionale de l'emploi et de la formation (CREF) qui s’est tenue le 24 juin à Saint-Brieuc. Le nom de cette marque employeur doit être révélé d’ici les prochaines semaines. 
Son objectif sera d'abord de « casser les codes. Beaucoup de gens pensent qu'il faut un concours pour entrer dans la fonction publique. Nous voulons montrer qu'il y a des facilités à y entrer, à trouver un poste, et à en changer », insiste Edith Merrant. Le service mission temporaire sera aussi rebaptisé « interim », pour porter cette idée de souplesse. Un portail web pour candidater, lié aux principaux job-boards, matérialisera la marque.

Semaine de l'emploi public
Mais « l'idée est aussi de l'incarner sur le terrain », souligne Laurent Zam. C'est pourquoi mi-octobre, une Semaine de l'emploi public combinant job-datings et portes ouvertes dans les collectivités devrait « faire connaître cette marque au grand public, et associer les collectivités du territoire à la dynamique », espère Edith Merrant. Son objectif est clair : « Si demain, tous nos dispositifs de formation se remplissent à nouveau, ce sera un premier bon retour », conclut-elle.

Julie Desbiolles
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