Édition 2023 des risques professionnels et des accidents en service commandé dans les Services d'Incendie et de Secours
Alors que les sapeurs-pompiers interviennent en moyenne toutes les 6 à 7 secondes sur le territoire et prennent en charge près de 4 millions de victimes chaque année, Relyens, assureur et manager des risques, spécialiste des acteurs du soin et des territoires, s’est penché, dans une étude récente, sur les risques professionnels et les accidents en service commandé dans les Services d'Incendie et de Secours en 2022.
La première cause est liée aux activités sportives : les chutes et les glissades (36,1 %) arrivent en tête devant les objets de masse en mouvement (20 %) occasionnées par les chocs reçus en cours d’opération, de désincarcération d’utilisation d’outils lors d’interventions et les agressions et devant les morsures et piqures (10,8 %). Pour autant, « les accidents de trajets en voiture, à pied à vélo ou en trottinette progressent » précise Patrick Moreau, Inspecteur) l’Inspection Générale de la Sécurité Civile (DGSCGC).
Des accidents qui 7 fois sur 10 entrainent des arrêts de travail dont la durée moyenne est de 43 jours pour les SPP et 43 jours pour les SPV.
Selon l’étude chez les professionnels, les arrêts sont majoritairement de courte durée. Pour près de la moitié des accidents, elle est inférieure à 15 jours (45 %) et inférieure à 30 jours dans 64 % des accidents.
Risques Psychosociaux et qualité de vie en service
Concernant la satisfaction globale exprimée par les sapeurs-pompiers professionnels, qui se mesure par le contenu du travail, les conditions d’exercice et les relations humaines, très peu dénoncent des conditions de travail insatisfaisantes. Les plus nombreux (59 %) disent ressentir une satisfaction moyenne (5,5/10) alors 21 % des pompiers professionnels se disent totalement satisfaits.
« Le ressenti global moyen des personnel est un indicateur à suivre dans la mesure où près de la moitiés des sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels considèrent que leur satisfaction a baissée » prévient le cabinet Reyens. Si 23 % d’entre eux se sentent motivés le matin, 14 % détendus et 7 % enthousiastes, 20 % d’entre eux se sentent découragés, stressé (13 %) ou épuisés (10 %).