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La FPT largement touchée par le harcèlement au travail

Philippe Pottiée-Sperry
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La FPT largement touchée par le harcèlement au travail

40% des agents territoriaux disent avoir été victimes de situations de harcèlement au travail (contre 28% dans la FPE et 27% dans la FPH), selon un sondage Ipsos. Le phénomène connaît peu de différence entre les salariés du privé et les agents publics.

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A l’occasion du dernier salon des maires, Qualisocial, cabinet spécialisé sur la santé au travail, a publié une enquête réalisée avec l’institut Ipsos sur le harcèlement au travail dans le secteur public (fonctions publiques d’Etat, territoriale, hospitalière et entreprises publiques). 80% des agents publics indiquent que le harcèlement est fréquent dans leur secteur, ils sont 68% à déclarer mal connaitre la législation en vigueur sur le sujet et 44% à être insatisfaits de la politique de leur employeur. De plus, 60% d’entre eux jugent la législation insuffisante. 
« Le secteur public est largement touché par le harcèlement. Comme dans le privé, les agents ne savent pas identifier clairement les situations de harcèlement. Il y a urgence à mettre en place de vraies stratégies de sensibilisation et d’éducation de tous les niveaux de fonctionnaires », estime Camy Puech, PDG de Qualisocial. 

Insatisfaction de la politique de leur employeur
Dans la FPT, 71% des agents territoriaux déclarent mal connaitre la législation en vigueur sur le sujet (contre 76% dans la FPH et 62% dans la FPE). Autres résultats : 61% sont insatisfaits de la politique de leur employeur sur le sujet (contre 50% dans la FPH et 18% dans la FPE) et 65% jugent la législation insuffisante (contre 81% dans la FPH et 55% dans la FPE).
Seuls 13% des agents publics déclarent être bien informés sur le harcèlement au travail et 7% déclarent bien connaître la législation en la matière. Ce manque d’information se traduit, chez la plupart des agents, par une difficulté à identifier avec précision les situations de harcèlement au travail. Ainsi, plusieurs situations relevant du harcèlement, testées dans le cadre de l’étude, ne sont pas identifiées comme telles par les agents. Exemples : un collègue interpelle ses collègues en disant « ma petite » ou « ma mignonne », il demande aux hommes de faire attention à « la charge mentale des femmes ». 

Un degré d’exposition au harcèlement élevé
32% des agents publics disent avoir été victimes de situations de harcèlement au travail. Dans le détail, la FPT est la plus touchée (40% des agents), suivies par les entreprises publiques (35%), la FPE (28%) et la FPH (27%)
Par ailleurs, 80% des agents publics affirment que le phénomène de harcèlement est fréquent. C’est le cas de 89% de ceux de la FPH, 87% de ceux de la FPT, 72% de deux de la FPE et 68% de ceux des entreprises publiques 
Parmi les types de harcèlement les plus fréquents, 70% ont trait au harcèlement moral (propos humiliants, mise au placard, critiques incessantes…), et cela est le cas de 75% dans la FPT, 70% dans la FPE, 68% dans les entreprise publique et 59% dans la FPH. 

Des mesures jugées insuffisantes 
60% des agents publics considèrent que la législation ne va pas assez loin en matière de lutte contre le harcèlement. C’est le cas de 81% de agents de la FPH, 65% de ceux de la FPT, 55% de ceux de la FPE et 54% de ceux des entreprises publiques.
Par ailleurs, l’enquête montre peu de différence dans les résultats entre les salariés du privé et les agents publics. Ainsi, 74% des salariés ont du mal à identifier les situations de harcèlement (contre 71% des agents publics) ou 35% des salariés se disent victimes de situations de harcèlement au travail (contre 32%).

(1) Le baromètre Ipsos pour Qualisocial, a été réalisé en ligne. Interviews faites du 15 au 19 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 2000 actifs travaillant dans une structure privée ou publique d’au moins cinq personnes, constituant un échantillon national représentatif. Parmi les 2000 actifs interrogés, 482 d’entre eux travaillent dans le secteur public.

Philippe Pottiée-Sperry
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