Un jeu pour sensibiliser agents et élus aux violences au travail

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Conçu par le CDG 68, le jeu consiste à débattre pour associer des cartes "situation" et "définition"

Un élu qui glisse à une agente ayant une fleur dans les cheveux « J’arroserais bien votre petite fleur »; un chef de service qui se fait traiter d’abruti… Voici des exemples de situations présentées dans le jeu « Normal, non ? », conçu en 2022 par le centre de gestion du Haut-Rhin...

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Basé sur des situations rencontrées sur le terrain, il se joue par groupe de 2 à 4 joueurs qui doivent associer des cartes « situation » à des cartes « définition ». L’objectif : par le débat et la discussion, cesser de banaliser les violences au travail, mieux comprendre ce qu’elles sont (et ne sont pas), comment elles sont vécues, les dispositifs qui existent, les bonnes réactions à avoir… Et « amener de la nuance : faire comprendre qu’il faut un contexte pour les définir, d’où le besoin d’enquête administrative», détaille Jennifer Bindler, responsable du service COST, psychologue du travail et conceptrice du jeu. 

Prises de conscience

 C’est pourquoi son utilisation est systématiquement suivie d’un débriefing avec une personne formée. Depuis 2022, il a été testé par une centaine d’agents et élus : d’abord lors de sensibilisations à « mieux travailler ensemble » faites par le CDG, puis par une vingtaine de collectivités qui l’ont utilisé de manière autonome. Au-delà des informations transmises, Jennifer Bindler observe que « cela peut déclencher des prises de conscience, autant chez les personnes qui subissent que celles qui sont auteures de violences. Cela permet aussi de faire connaître le rôle des témoins, qui peuvent faire un signalement sans l’accord de la victime. » Le CDG met le jeu à disposition de toute collectivité, mais sur demande. « Sur ce type de sujet, nous assurons que les animateurs maîtrisent les définitions et mettent bien en place les garde-fous : bienveillance, confidentialité, non-jugement… Et font un débriefing », explique Jennifer Bindler. Le jeu est ainsi envoyé avec une vidéo introductive, un livret sur les violences internes, et pourrait bientôt être enrichi d’outils pratiques.

Julie Desbiolles

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