Qualité de vie au travail : 52 % des agents territoriaux peu ou pas sensibilisés aux risques psychosociaux
Stress, fatigue, épuisement, déconnection difficile…. C’est ce qui ressort du Baromètre sur la santé mentale au travail dans la fonction publique territoriale (FPT) publié par Moodwork (spécialisé dans la prévention de la santé mentale au travail), idealCO, ( (plateforme dédiée aux professionnels du secteur public) et la Mutuelle Nationale des Fonctionnaires des Collectivités Territoriales (MNFCT), lors des rencontres Nationales du Capital humain de la FPT le 18 juin dernier.
Ce sont près de 1 900 répondants qui ont été interrogés sur 4 principaux axes : la santé mentale et le bien-être au travail, le sens au travail, l’impact de l’absentéisme et enfin la formation et la sensibilisation aux risques psychosociaux.
La fonction publique territoriale, des métiers qui font sens
D’après les résultats du Baromètre, la grande majorité des agents de la FPT trouvent du sens dans leur métier, malgré les difficultés rencontrées au quotidien. 82% des répondants le jugent même utile pour la société. 72% des répondants estiment s’ennuyer rarement au travail et 68% pensent qu’il leur permet de développer des compétences.
Mais bien que l'enquête souligne un engagement fort des agents dans leurs missions, 47% d'entre eux ressentent cependant une charge de travail souvent trop élevée, une situation encore plus marquée chez les femmes (50%) et les managers (58%). Le stress quotidien se manifeste aussi par un épuisement fréquent (45% se sentent épuisés plus d'une fois par semaine) et une irritation régulière due au travail (44%). De plus, 65% des agents peinent à se déconnecter en fin de journée, un taux qui s'élève à 82% chez les managers.
Des agents peu sensibilisés aux risques psychosociaux
L’enquête démontre également un manque flagrant de formation aux risques psychosociaux. 52 % des répondants déclarent avoir été peu ou pas du tout sensibilisés à la question des risques psychosociaux de la part de leur collectivité. Seuls 31% d'entre eux ont déjà suivi une formation sur cette thématique. Un agent sur cinq déclare avoir un niveau de connaissances très faible sur la question des risques psychosociaux en dépit des pathologies qu’ils peuvent provoquer (dépressions, troubles du sommeil, troubles cardiovasculaires, ulcères, ou encore les maladies psychosomatiques). Une tendance qui s’observe davantage dans les moyennes et petites collectivités (moins de 500 agents).
Méthodologie
Le baromètre a été réalisé du 4 avril au 3 juin 2024 en s’appuyant sur une méthodologie d’enquête quantitative. Pour l’analyse des résultats, seuls les participants ayant répondu à l’ensemble des questions posées ont été conservés, soit 1851 répondants. Parmi les répondants, on observe une grande majorité de femmes (74%), une minorité de managers (31%) ainsi qu’une majorité d’agents travaillant dans de grandes collectivités (plus de 500 agents) (64%). La moyenne d’âge des répondants est de 47.1 ans (avec un écart type de 9.7 ans).