Création d'un Secrétariat général à la planification écologique
Nouveauté du gouvernement Borne, la responsabilité directe de la Première ministre sur la planification écologique, avec deux ministres à ses côtés. Moins visible, l’autre changement majeur est la création d’un puissant secrétariat général, chargé de piloter et coordonner cette politique transversale.
Le signe apparent de la volonté du gouvernement de faire vraiment de la transition écologique une priorité du quinquennat est probablement la création d’un Secrétariat général à la planification écologique, placé sous l’autorité de la Première ministre. Le décret le créant, publié au Journal officiel du 8 juillet, précise les missions de cette administration confiée à Antoine Pellion (photo), jeune ingénieur des Mines de 38 ans, qui est aussi le chef du pôle « Ecologie, agriculture, énergie, logement et transport » au cabinet d’Élisabeth Borne.
Toutes les politiques publiques concernées
Le Secrétariat général à la planification écologique est tout d’abord chargé de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire. Pour cela, il doit veiller « en particulier à la soutenabilité de ces stratégies et à leur différenciation, afin de s'adapter aux particularités de chaque territoire et d'intégrer les enjeux économiques et sociaux », précise le décret. Et d’ajouter que l’ensemble des politiques publiques doivent être cohérentes avec ces différentes stratégies.
Plans d'action et indicateurs
Transversal, le secrétariat général doit s’assurer de la mise en œuvre de ces stratégies par l’ensemble des ministères concernés et à leur déclinaison en plans d'actions. Ce n’est pas pour rien qu’Antoine Pellion est qualifié par certains de « super ministre de la Transition écologique ».
Dans ses missions, il aura aussi pour tâche d’évaluer régulièrement les politiques menées au titre de ces stratégies et des plans d'action et à la publication d'indicateurs pour en rendre compte. Enfin, il préparera et coordonnera les saisines et les réponses du gouvernement aux avis du Haut Conseil pour le climat.