
Résidences secondaires : l’impôt local s’alourdit

Face à la pression foncière et au manque de logements permanents, de plus en plus de communes ont recours à la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. En 2024, ce sont près de 1 450 collectivités qui ont actionné ce levier fiscal, contre seulement 218 en 2018.
Le mouvement est net : en six ans, le nombre de communes ayant voté une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS) a été multiplié par sept. Selon les données publiées par la Direction générale des finances publiques, près de 40 % des communes éligibles en 2024 ont décidé de majorer cette taxe, contre seulement 19 % en 2018.
Le taux de majoration, qui peut désormais atteindre jusqu’à 60 %, a été adopté à ce niveau maximal par plus d’un tiers des collectivités concernées. Résultat : le produit national de la majoration de THRS a grimpé de 118 millions d’euros en 2018 à 436 millions d’euros en 2024, soit une progression de +270 %.
Ce durcissement s’inscrit dans un contexte de pression foncière croissante dans les zones tendues. La possibilité de moduler cette taxe a été élargie en 2023, permettant à 3 697 communes d’être éligibles, contre 1 149 jusqu’alors. Objectif affiché : rééquilibrer le marché du logement en incitant les propriétaires à remettre sur le marché leurs biens vacants ou sous-occupés.
La taxe sur les logements vacants (TLV), complémentaire à la THRS, connaît une évolution parallèle. Appliquée dans les mêmes communes, son taux passe de 17 % la première année à 34 % dès la deuxième, pour les logements restés inoccupés.
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