Réforme de la haute fonction publique
Sur le sujet sensible de l’école, le chef de l’État a confirmé que le dédoublement des classes de maternelle dans les quartiers prioritaires serait « étendu à la grande section de maternelle » à la rentrée 2020. Cette extension, qui bénéficiera à environ 150 000 élèves de REP et REP+, se traduira par la création d’environ 6 000 classes supplémentaires. De plus, de la grande section de maternelle au CE1, les classes ne dépasseront pas 24 élèves. Environ 1,4 million d’élèves seront concernés par cette mesure qui s’échelonnera de la rentrée 2020 à la rentrée 2022, avec à la clef la création de 3000 à 5000 classes supplémentaires. Interrogé sur le maintien ou non de l’objectif de réduction de 120 000 postes de fonctionnaires (50 000 dans la FPE et 70 000 dans la FPT), d’ici la fin du quinquennat, suite à ses différentes annonces, le chef de l’Etat s’est dit prêt à l’« abandonner » si « ce n’est pas tenable ». Cela n’a pas empêché le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, d’estimer, dès le lendemain, que l’objectif restait « atteignable ». Mais, selon lui, surtout dans la FPT… Président du CSFPT (Conseil supérieur de la fonction publique territoriale), Philippe Laurent juge que cette « suppression de 70 000 postes prévue dans la seule FPT n'est qu'un voeu pieux ». « C'est une décision qui n'appartient qu'aux maires », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Emmanuel Macron appelle à une « réforme de la haute fonction publique ». En termes de recrutement, de formation (plus d’ouverture au monde académique, à la recherche, à l'international, au monde universitaire) ou de gestion des carrières. Sur ce sujet, une mission a été confiée à Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, mais aussi ancien président de la Ligue professionnelle de football et ancien élève de l’Ena. Le chef de l’Etat souhaite également « mettre fin aux grands corps ». Le rapport de Frédéric Thiriez sera rendu en novembre.