Des députés proposent de revenir profondément sur la loi NOTRe
« Une loi mal née qui n’a pas atteint ses objectifs ». Le jugement général de la mission d’évaluation de l’Assemblée nationale sur la loi NOTRe du 7 août 2015 est sévère !
Son rapport , rendu il y a quelques semaines, est passé un peu inaperçu. Paradoxal au moment où la loi « Engagement et Proximité », revenant en partie sur cette loi dans son volet intercommunalité, était promulguée. Rédigé par les députés Bruno Questel (LRM) et Raphaël Schellenberger (LR), le rapport intitulée « Les effets terribles d’une loi inadaptée », critique tout d’abord la méthode retenue lors de l’élaboration de la loi NOTRe du fait de l’absence de véritable étude d’impact, du cadre contraignant et rigide de la réforme de la carte intercommunale et des transferts de compétences. Il pointe aussi les hésitations sur la suppression des départements.
Tous ces éléments expliquent à l’époque, selon les députés, « une forte dégradation des relations entre l’État et les collectivités ». Au final, « non seulement la loi NOTRe n’a pas atteint ses objectifs initiaux mais elle a, à bien des égards, produit des effets contraires aux intentions du législateur ».