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Johan Theuret, président de l’ADRHGCT (1) : « Le projet de loi contient des éléments de simplification du statut »

Philippe Pottiée-Sperry
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Le projet de loi de transformation de la fonction publique va-t-il aller assez loin par rapport aux attentes des DRH ?

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Le projet de loi contient des éléments indéniables de simplification du statut, mais beaucoup de thématiques en sont aussi absentes pour répondre complètement à nos préoccupations de praticiens. Il s'agit de l'accès à la formation, de la diversité dans les recrutements ou encore des conditions de travail et de la santé au travail. Nous sommes loin de la grande réforme annoncée en début de quinquennat. En outre, des sujets importants, comme la protection sociale complémentaire, feront l'objet d'ordonnances et seront donc hors champ parlementaire. Nous allons par conséquent nous montrer très vigilants dans les prochains mois.

Quelles dispositions vous paraissent les plus significatives ?

L'article 2, qui prévoit la fusion des comités techniques et des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, introduit davantage de transversalité et permet une montée en puissance de la thématique des conditions de travail. L'article 3, qui recentre les attributions des commissions administratives paritaires (CAP) sur un certain nombre de compétences, va également dans le bon sens. Le fonctionnement actuel des CAP est chronophage et administrativement lourd. S'agissant de l'article 8, qui rend possible le recrutement de contractuels sur des emplois à temps non complet sur des quotités de temps de travail inférieure à 50%, nous proposons un amendement qui permette d'y recourir aussi sur des emplois non permanents. Ces contrats doivent être limités à six ans. Au-delà, ils sont établis pour une durée indéterminée.

Comment vous positionnez vous d'ici à la présentation du projet de loi prévue en conseil des ministres le 27 mars ?

La période actuelle est celle de l'enrichissement du projet de loi par voie d'amendements, que ce soit par les organisations syndicales, les employeurs publics ou les praticiens. En tant que DRH, nous avons toute notre expertise à apporter, d'autant que c'est une loi technique. Nous rencontrons notamment des parlementaires et nous organisons d'ailleurs un débat avec certains d'entre eux le 4 avril prochain (2)."
Propos recueillis par Emmanuelle Quémard
(1) Association des DRH des grandes collectivités territoriales (ADRHGCT)(2) Soirée débat le 4 avril à 18h30 à la Maison de la Chimie. 75007 Paris.
Philippe Pottiée-Sperry
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