Le CNAS vise un million d’agents bénéficiaires d’ici 2026

Philippe Pottiée-Sperry
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Seul candidat en lice, René Régnault a été réélu président du CNAS (Comité national d’action sociale), le 9 mars, pour un cinquième mandat. Lors de l’installation du nouveau conseil d’administration puis de l’élection du président et du bureau national, Marie-Ange Pontus, DGS retraitée d’Eperlecques (Pas-de-Calais) a également retrouvé son poste de première vice-présidence du CNAS. « Notre conseil d’administration compte 70 membres dont 40% sont nouveaux », souligne René Régnault.

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Parmi les 16 membres du bureau, paritaire, figurent deux nouveaux : Anne-Marie Cousin (vice-présidente de la région Normandie en charge des finances) comme trésorière et Bernard Delhaye comme président de la commission « Fidélisation et développement ».

Un plan de développement collectif à cinq ans

« L’objectif d’atteindre 800 000 adhérents en 2020 a été tenu ! », se réjouit le président du CNAS. Une année où le montant des prestations et aides sociales distribuées a atteint 126 M€. René Régnault veut aller plus loin et fixe le cap du million d’agents bénéficiaires d’ici 2026. Les premiers chiffres sont encourageants avec déjà 303 nouvelles adhésions (soit 17 000 bénéficiaires) enregistrées depuis le début de l’année, dont notamment trois départements (40% sont adhérents au CNAS), un SDIS et de nombreuses intercommunalités. « Nous allons mettre en place un plan de développement collectif à cinq ans », explique-t-il. Cela passera notamment par les comités régionaux d’orientation du CNAS avec l’adoption d’un projet pluriannuel prévue d’ici la fin de l’année. Objectif affiché de la nouvelle feuille de route : « devenir la solution de référence des acteurs du secteur public de proximité pour l’action sociale de leur personnel ».

Une mutualisation croissante

Le CNAS regroupe déjà aujourd’hui quelque 20 000 collectivités adhérentes pour 800 000 agents bénéficiaires et leurs 2,5 millions d’ayant droits. Des chiffres qui ont été doublés en l’espace de 15 ans avec l’impact fort de la loi du 19 février 2007 ayant rendu obligatoire l’action sociale dans les collectivités (mais pas son montant). René Régnault explique ces résultats car « le CNAS est un organisme de solidarité à l’égard de tous. De plus, nous aidons les collectivités à reconnaître et à fidéliser leurs agents. Mais nous avons encore des progrès à faire ». Grâce au poids d’une mutualisation croissante, l’organisme propose un large éventail de prestations, notamment dans les domaines du logement, de l’enfance ou des loisirs. Il vient aussi en aide aux agents confrontés à des situations difficiles (prêts à taux avantageux, secours exceptionnel, écoute sociale, aide au désendettement…). Sans oublier des aides exceptionnelles versées lors de catastrophes comme par exemple l’ouragan Irma en 2017 (1,2 M€ d’aides).

318 000 jeunes aidés en 2020

Contexte sanitaire oblige, le CNAS devrait geler, comme l’an dernier, la hausse des cotisations annuelles des adhérents. En cette période difficile, René Régnault rappelle aussi l’initiative du CNAS, décidée en juillet 2020, en faveur des familles les plus modestes, d’un fonds de solidarité exceptionnel de 10 M€ pour venir en aide aux familles des bénéficiaires et aux structures adhérentes les plus impactées par la pandémie. Il s’agissait de l’abondement de la prestation rentrée scolaire pour les 11-18 ans (50 €) mais aussi pour les 19-26 ans (120 € pour les ayants droit des bénéficiaires en 1ère tranche d’imposition et 70 € en 2ème tranche d’imposition). Le président du CNAS salue « un résultat exceptionnel avec 318 000 jeunes de parents bénéficiaires du CNAS ayant bénéficié d’une aide », expliquant que le fonds soit passé de 10 à 14 M€. Il devrait être reconduit cette année pour au moins le même montant.

Philippe Pottiée-Sperry

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