« On nous écoute mais on ne nous entend pas »
Sentiment général : l’invitation a été appréciée. Yves Auvinet, président de la Vendée, a ainsi salué, dans les colonnes de Ouest-France, « la qualité du dialogue et l’écoute dont a fait preuve le président de la République ». Selon lui, « ce rendez-vous a permis aux départements d’exprimer les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, tout particulièrement celles liées au désengagement de l’État, comme sur la hausse des charges non compensées (allocations individuelles de solidarité, prise en charge des mineurs non accompagnés…) ». Pour sa part, Dominique Bussereau, président de la Charente-Maritime et de l’ADF (Assemblée des départements de France), reconnaît « un long dialogue cordial avec le Président » tout en regrettant « un final déconcertant car nous avons ressenti peu d’appétence pour une vraie décentralisation ». Dans le même esprit, Jean Deguerry, président de la Mayenne, a estimé dans un tweet : « on nous écoute mais on ne nous entend pas. Le président de la République a fait une leçon de morale, il n'est pas à l'écoute de nos préoccupations ». Sur la même ligne, Marc Gaudet, président du département du Loiret, a évoqué un sentiment mitigé : « Sur la forme, cette rencontre était une bonne chose, mais sur le fond je reste sceptique ». « Nous nous sommes sentis écoutés. Nous avons également eu l’impression que les départements étaient défendus par ce gouvernement, indique-t-il. Mais nous n’avons pas eu les réponses que nous attendions. Le président et le Premier ministre sont restés plutôt inflexibles sur certaines positions ».