Estelle Mallet-Chevassu

« La PSC constitue une avancée sociale extrêmement forte »

Xavier Viala, directeur général de Collecteam
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Interview Xavier Viala, directeur général de Collecteam

Dans l’environnement économique ambiant, il estime que les employeurs publics « ont tout intérêt à protéger leurs agents ». Le directeur général de Collecteam défend aussi les avantages pour les collectivités, selon lui, du contrat collectif.

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Quel regard portez-vous sur la réforme de la PSC actuellement en cours ?
Dès le premier décret en novembre 2011, qui était déjà une avancée, Collecteam s’est positionnée sur les conventions de participation. Aujourd’hui, nous sommes un acteur majeur du secteur, présent auprès de nombreuses collectivités (notamment les Villes de Paris, Lyon, Nantes...) et plusieurs centres de gestion. Nous couvrons 150 000 fonctionnaires à travers ces contrats qui restent facultatifs. 
Avec cette réforme, les employeurs seront obligés de financer une partie de cette PSC, en 2025 pour la prévoyance et en 2026 pour la santé. Ce changement est profond, et de nombreuses collectivités, et elles ont parfaitement raison, y voient une avancée sociale extrêmement forte pour la protection de leurs personnels. Il s’agit d’une dépense supplémentaire pour les employeurs publics mais, dans l’environnement économique ambiant, ils ont tout intérêt à protéger leurs agents. Ainsi les montants qui seront attribués à cette protection, collectivité par collectivité, sont fondamentaux.

Qu’en attendez-vous ?
On reste encore au milieu du gué, notamment au niveau de la prévoyance. Il faut réparer une grande disparité entre salariés du privé et fonctionnaires. On entend trop souvent dire que les fonctionnaires sont des privilégiés, mais concernant la PSC, ce n’est pas le cas ! La FPT, et plus généralement la fonction publique, ont un retard important. Nous attendons donc beaucoup de cette réforme et les fonctionnaires, qui sont les premiers concernés, peuvent et doivent en attendre beaucoup. 
Forts de notre expérience, nous savons bien qu’il s’agit d’un sujet technique et peu attractif. Il est donc primordial de mener des actions d’information pour que les agents prennent conscience de l’intérêt majeur de cette réforme et de ses avantages pour eux. 

Comment vous positionnez-vous auprès des collectivités ?
Collecteam se positionne comme un véritable acteur d’utilité publique avec bien évidemment la proposition de contrats fiables et un accompagnement sur le plan juridique. Quand les contrats deviendront à adhésion obligatoire, ce que nous espérons, ils se traduiront inévitablement, comme dans les entreprises privées, par des accords collectifs entre employeurs et organisations syndicales représentatives. Nous entrerons alors dans une dimension juridique à laquelle les décideurs locaux ne sont pas forcément préparés. Collecteam répond d’ores et déjà présent pour les accompagner. 

Pourquoi défendez-vous le contrat collectif ?
C’est un contrat qui est adapté à la collectivité et au besoin de protection sociale de ses agents. En termes de coût, par rapport à un contrat labellisé, cela varie du simple au double. Une mutualisation au niveau d’une entité territoriale, qu’elle soit collectivité ou centre de gestion, est donc nécessaire. 
Son autre avantage est de concerner tous les agents et de n’oublier personne, car malheureusement, très souvent, les jeunes agents ont tendance à se dire qu’il ne leur arrivera jamais rien. A 25 ans, on n'a pas la même vision par rapport à la santé qu’à 55 ans !

Estelle Mallet-Chevassu
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