La réforme constitutionnelle va impacter les collectivités
Reportée de plus d’un an à cause de l’affaire Benalla, la réforme constitutionnelle, intitulée « Renouveau de la vie démocratique », a été présentée au conseil des ministres du 28 août. Le gouvernement souligne, qu’à l’issue du grand débat, est ressortie « une aspiration très forte à la participation citoyenne et à la proximité, avec la volonté de revitaliser notre démocratie en profondeur ».
Défendue par Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, cette réforme se compose d’un projet de loi constitutionnelle et de deux projets de loi organique et ordinaire, qui visent à modifier les institutions. Mais verra-t-elle vraiment le jour et quand, sachant que la ministre a réaffirmé que les textes ne seraient mis à l’ordre du jour du Parlement que si un accord global était trouvé avec le Sénat, qui reste très opposé à la réforme, en particulier au sujet de la réduction du nombre de parlementaires. Rappelons qu’un projet de loi organique nécessite, pour être adopté, une majorité des 3/5, députés et sénateurs confondus. Ce dont l'exécutif ne dispose pas.
Plus de participation citoyenne
Le projet de loi constitutionnelle s’articule autour de trois axes : la participation citoyenne, la proximité territoriale via une nouvelle étape de la décentralisation, le renforcement de l’indépendance de la justice. Le texte prévoit aussi d’inscrire à l’article premier de la Constitution que la République « favorise la préservation de l’environnement, de la diversité biologique et l’action contre les changements climatiques ».
La participation citoyenne serait facilitée par la mise en œuvre du service national universel, l’ouverture du champ du référendum d’initiative partagé (RIP) ou la création du Conseil de la participation citoyenne en remplacement du Conseil économique, social et environnemental.