Les départements veulent de nouvelles compétences
Sans surprise, les présidents de département ont dit le plus grand mal de la réforme de la fiscalité locale induite par la suppression de la taxe d’habitation, lors de leur congrès qui s’est tenu à Bourges du 16 au 18 octobre.
Et la compensation prévue avec une part de TVA ne leur convient pas. « Le gouvernement est tout simplement en train de nous enlever l’autonomie financière », a dénoncé Dominique Bussereau, le président de l’Assemblée des départements de France (ADF). Et d’ajouter : « C’est l’impossibilité de lever l’impôt, d’intervenir en cas d’urgence, d’avoir un rapport avec nos concitoyens. Nous tenons à cette autonomie. La compensation proposée ne nous convient pas : le compte n’y est pas ! ».
Preuve de leur mécontentement, la quasi-totalité des présidents de conseils départementaux ont même quitté la salle durant le discours de la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, expliquant justement les conséquences et compensations suite au transfert de la part départementale de la taxe foncière aux communes. « C’est la dévitalisation des départements qui nous attend si nous ne réagissons pas », s’est alarmé Olivier Richefou, le président de la Mayenne.