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Sébastien Lecornu appelle à « un troisième acte de décentralisation »

Philippe Pottiée-Sperry
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Dans une tribune publiée dans le Monde du 14 février, Sébastien Lecornu, le ministre délégué aux collectivités territoriales, n’a pas attendu la fin du grand débat pour exprimer son opinion en faveur d’un nouvel acte de décentralisation. Un message clair en direction des élus locaux que le gouvernement souhaite cajoler dans cette période difficile. « Il existe une communauté de destin entre l’Etat et les collectivités locales : son renouvellement sera l’une des réponses à la crise que traverse notre pays » : la volonté de câlinothérapie du ministre ne fait pas de doute ! Selon lui, « le premier enjeu de remise en ordre, c’est la lisibilité de l’action de chacun. Nos concitoyens ont le droit de savoir « qui s’occupe de quoi » dans les services publics du quotidien, comme l’accès à la santé, aux transports, à l’éducation ».

Révision de la loi NOTRe

Tous les débats locaux organisés avec des élus leur donnent l’occasion à chaque fois de critiquer vivement la loi NOTRe et ses conséquences. Le ministre en charge des collectivités territoriales, mais aussi co-animateur du grand débat en charge de mobiliser les élus, l’a bien compris en dénonçant cette loi comme le « dernier exemple d’une décentralisation au milieu du gué : perte d’autorité du maire par des regroupements forcés ; éloignement des centres de décision avec la création non concertée des grandes régions ; multiplication de normes parfois inadaptées aux enjeux locaux… » Une musique agréable à entendre pour les maires. Et le ministre de plaider, au-delà des questions de périmètre, pour « redonner des marges de manœuvre aux élus locaux comme aux préfets et, plus largement, aux agents de l’État sur le terrain. Cessons de leur dicter comment les services dont ils ont la charge doivent être mis en œuvre sur leur territoire ».

« Un nouvel équilibre territorial »

Qualifiant de « bonne chose » l’émergence de grandes métropoles régionales, Sébastien Lecornu estime qu’elles « sont venues combler le fameux « désert français » qui entourait Paris ». Mais il sait bien que ce seul constat ne peut pas suffire. Il souhaite ainsi « un nouvel équilibre territorial » et appelle à « un troisième mouvement de la décentralisation » pour faire « vivre la France des préfectures, des sous-préfectures, des chefs-lieux de canton, des bourgs ruraux ».Il évoque aussi « la liberté d’initiative locale » via en particulier la différenciation, « voie ouverte par le président de la République » qui s’est « déjà traduite par la renaissance de l’Alsace au sein de la région Grand Est »Le ministre conclut sa tribune par « quatre maîtres-mots pour un troisième acte de décentralisation » qui sont : « Lisibilité, démocratie, liberté et responsabilité ». « Plus qu’un changement de méthode, nous avons besoin d’une nouvelle philosophie », estime-il. Et de conclure : « Certes, qui paie décide ; mais qui décide assume. »
Philippe Pottiée-Sperry
Philippe Pottiée-Sperry
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